L’auto-empathie, qu’est-ce que c’est ?

L’auto-empathie, qu’est-ce que c’est ?

Vous rappelez-vous l’article sur la Communication Non Violente publié ici même au début de l’été ?   Et bien pour maitriser ce mode de communication, il s’agit avant tout d’être en mesure de se témoigner de l’empathie, à soi-même.   Car comment être empathique avec autrui si on ne parvient pas à l’être avec soi-même […]

Vous rappelez-vous l’article sur la Communication Non Violente publié ici même au début de l’été ?

 

Et bien pour maitriser ce mode de communication, il s’agit avant tout d’être en mesure de se témoigner de l’empathie, à soi-même.

 

Car comment être empathique avec autrui si on ne parvient pas à l’être avec soi-même ? Et vous, êtes-vous à votre écoute ? Connaissez-vous vos besoins ?

3 clés pour apprendre à faire preuve d’auto-empathie

 

1. Accueillir ce qui est

 

L’auto-empathie passe d’abord par le fait de se dire oui : “oui, c’est vrai, je suis en colère”, “oui, c’est vrai, je ressens une profonde tristesse”, “oui, c’est vrai, j’aurais eu besoin de compréhension”, “oui, c’est vrai je juge, critique, reproche et interprète” cela permet de défouler nos pensées. Nos jugements crient nos besoins, les écouter permet de mieux nous comprendre et de ne pas les renvoyer aux autres, ce qui ferme le dialogue.

Il est donc essentiel de commencer par prendre un temps pour soi pour prêter attention à son propre vécu, particulièrement dans des contextes difficiles. Ensuite, il s’agit de classer nos pensées, en distinguant alors : observation ou jugement ? Puis l’idée est de traduire ses jugements en sentiments en cherchant à comprendre le besoin derrière la pensée.

L’auto-empathie passe par la reconnaissance de ce que l’on ressent. L’acceptation de ses sensations internes, de ses émotions même désagréables, de ses pensées mêmes honteuses, de ses besoins personnels et des valeurs importantes pour nous.

 

2. S’écouter vraiment

 

Deux questions clés peuvent aider dans ce processus d’auto-empathie. La première :  comment est-ce que je me sens ? Il est important de ne pas rester uniquement dans sa tête en prêtant attention et en écoutant ses sensations corporelles : que se passe-t-il dans mon corps, à quel endroit ? Et quelles sont mes émotions et l’intensité de celles-ci ? La deuxième : à quoi est-ce que j’aspire (quels sont mes besoins, mes valeurs) ?

Quand on veut faire preuve d’empathie envers soi-même, il s’agit de rester en relation avec ces deux questions jusqu’à ce qu’une clarté se fasse en soi et ressentir un soulagement physiologique à l’inconfort du moment (cela peut se traduire par un soupir, une sensation de décontraction).

 

3. Transformer les peurs en besoins et en désirs

 

Tous les jours, il est possible de s’exercer à transformer ses peurs en désirs afin de redonner leur juste place aux valeurs et aux besoins. Par exemple, quand on se dit « j’ai peur de rater » on peut le transformer en « j’ai le désir de bien faire » ou bien un « j’ai peur de dire ce que je pense » par « j’ai le désir d’être authentique, d’être compris(e) et accepté(e). « J’ai peur d’être rejeté(e) » par « j’ai le désir d’être en lien ». « J’ai peur des conflits » par « j’ai le désir d’avoir des relations apaisées où être en relation prime sur le fait de savoir qui a raison ».

Le simple fait de transformer les pensées négatives en ressentis et besoins non assouvis modifie l’énergie. Se dire par exemple “je n’ai aucune volonté” est décourageant. En revanche, si vous arrivez à faire un pas de côté pour voir les choses différemment et transformer ce jugement en aspiration comme : “Je suis inquiet car j’ai besoin de croire en moi et en ma capacité à garder le cap sur mon objectif” c’est beaucoup plus constructif.

 

Et à quoi ça sert tout ça ?

 

La pratique de l’auto-empathie développe notre confiance en nous et nous rend plus autonome mais elle n’a réellement de sens que dans la mesure où nous nous rendons compte que notre relation avec nous-mêmes s’améliore de jour en jour. En faisant l’effort de nous accueillir sans jugement tel que nous sommes, même lorsque cela paraît difficile (et tout particulièrement quand c’est difficile), nous devenons peu à peu notre plus fidèle compagnon. Et plus nous nous accordons de l’écoute et de l’attention de qualité, moins nous dépendons des autres pour comble notre estime et reconnaître notre valeur.

Cette écoute de soi est bénéfique dans une relation conflictuelle parce qu’elle permet de se retrouver, de se connecter à ce qui donne l’élan d’agir à partir de ses propres besoins identifiés et clarifiés plutôt que d’émettre des jugements et des critiques sur l’autre.

 

En d’autres termes, l’auto-empathie alimente notre confiance en nos capacités de digérer ce que la vie nous sert. Plus nous la mettons en pratique et plus nous devenons confiants en notre capacité de pouvoir y arriver quoiqu’il arrive. En nous exerçant plusieurs fois par semaine, nous finirons par goûter une paix intérieur et de cette paix, nous puiserons la force d’agir et non plus de réagir.

On peut qualifier l’auto-empathie de “sain égoïsme” car l’attention qu’on décide de se porter à soi-même a un pouvoir apaisant, ressourçant, recentrant, clarifiant… et permet de mieux s’ouvrir aux autres. En ce sens, on peut dire que prendre le temps de s’écouter soi-même pour faire la paix en soi aide à être en paix avec le monde extérieur.

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