Quand les deux parents séparés ne s’entendent pas sur l’éducation des enfants

Quand les deux parents séparés ne s’entendent pas sur l’éducation des enfants

Que faire ? Comment gérer ça ? La séparation a eu lieu, mais avec elle se sont accentuées les différences qui existaient déjà entre le père et la mère. Différences de nouvelles vies, différences de visions sur l’éducation des enfants, et encore d’autres différences. Voici ce que nous vous conseillons pour pouvoir avancer sereinement.

Alors, deux maisons, deux éducations ? Malgré les divergences de valeurs et le désamour au sein du couple, l’important entre les parents solos est de sauvegarder le lien parental. Dans la mesure du possible. Parce que si la séparation éloigne les conjoints, elle ne devrait en rien éloigner les parents. Les enfants en ont deux, qui chacun est encouragé – et ça a du sens – à les aider à grandir et à les éduquer.

Malheureusement, les choses ne se passent pas toujours bien après une séparation. Les différences de points de vue, de valeurs et de principes deviennent alors autant de sources de conflits, alimentés parfois par la rancœur ou la rivalité. Et là, ce sont deux modes d’éducation différents qui apparaissent et se construisent, menant parfois à l’affrontement.

Et hop, l’un des parents reproche à l’autre des couchers trop tardifs pour les enfants, des devoirs pas assez contrôlés, des permissions de sortie trop généreuses. Ou, à l’inverse, l’autre parent reproche au premier une attitude trop protectrice ou trop contrôleuse. « Tu es trop laxiste ! », « Tu es trop rigide ! » : ce sont sans conteste, selon les thérapeutes et conseillers familiaux, les accusations les plus fréquentes.

Alors, que faire ? Surtout lorsque chacun des parents séparés est persuadé d’être dans son bon droit avec ses enfants et de faire ce qu’il faut. En premier lieu, il faut écouter l’enfant, c’est certain. C’est lui qui fait le lien entre les deux maisons, les deux univers, entre la mère et le père séparés. C’est lui qui va ainsi rapporter à l’un comme à l’autre – dans l’idéal – les différences qu’il voit et qu’il vit dans les deux maisonnées.

Et c’est d’ailleurs plutôt une bonne chose qu’il y ait ces différences, puisque, même en couple, les deux parents n’ont pas la même vision des choses : l’un va inconsciemment être plus protecteur, l’autre plus émancipateur. Ces différences peuvent continuer à exister après la séparation. Et les deux parents sont encouragés à respecter les différences d’approche de l’autre.

Bien. Mais il y a aussi ce autour de quoi va tenter de jouer l’enfant. Jouer sur les différences. “Oui mais chez papa j’ai le droit de faire ça… Oui mais chez maman, on mage comme ça… Etc.” Aux deux parents de prendre sur eux pour éviter d’entrer dans un mode de fonctionnement conflictuel et de plutôt poser clairement les grilles de fonctionnement : “Oui, j’ai compris que cela fonctionnait comme ça chez ton père, mais ici c’est différent et tu n’as pas le droit de le faire”.

Rappeler ce cadre est important, afin de maintenir une croissance globale riche de l’enfant chez les deux parents, en respectant les deux univers complémentaires. Attention, si l’enfant rapporte des choses dérangeantes qui se passent chez l’autre parent, il est vrai que votre devoir est d’essayer de comprendre et de le signaler à votre ancien conjoint éventuellement. Voire d’aller plus loin si danger potentiel ou réel il y a.

Mais, sans ce type de souci, ce qui est important pour les deux parents séparés, c’est essentiellement d’essayer de s’entendre sur les grandes lignes éducatives, et non sur les détails. Chacun fera ensuite comme il voudra et comme il pourra sur cette route d’éducation dessinée à deux.

Voilà pour l’idéal. Dans la réalité, on trouve régulièrement des parents qui, après la séparation, s’en veulent mutuellement et transportent de la douleur… qu’ils essayent inconsciemment de faire payer à l’autre, pourquoi pas via l’éducation des enfants. Il arrive ainsi souvent de voir celui chez qui vit l’enfant tenter d’effacer toute trace de l’histoire de l’autre. Ou tenter de transformer cette autre histoire en enfer. Dans une telle situation, l’enfant sera malmené et exprimera sans aucun doute sa douleur comme il pourra : tristesse, colère, mutisme, repli sur soi, agressivité…

Difficile de trouver des solutions simples à ces situations. L’idéal est de pouvoir installer une certaine forme de paix affichée en direction de l’autre parent, visible de l’enfant. Les reproches existent toujours, les différences de vues et de vies, mais l’enfant n’est plus le médiateur involontaire de tout cela. L’essentiel est que l’enfant sente que, au-delà des divergences qui les opposent et les séparent, son père et sa mère gardent un projet commun : lui assurer le meilleur présent et le meilleur avenir possible. Lorsque cette certitude, vitale, reste ancrée dans l’enfant, envers et contre tout, alors les parents peuvent se dire qu’ils n’ont pas trop mal rempli leur mission.

 

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