Comment réagir face aux colères de ses enfants ?

Comment réagir face aux colères de ses enfants ?

Quand nos enfants voient rouge, nous pouvons nous sentir très désemparés… Surtout quand ils se mettent à se rouler par terre en public ou qu’ils vont jusqu’à essayer de nous frapper ou jeter des objets…   Difficile de réagir correctement, surtout quand on vit seul(e) avec eux. Ça peut agacer, nous mettre aussi hors de […]

Quand nos enfants voient rouge, nous pouvons nous sentir très désemparés…

Surtout quand ils se mettent à se rouler par terre en public ou qu’ils vont jusqu’à essayer de nous frapper ou jeter des objets…

 

Difficile de réagir correctement, surtout quand on vit seul(e) avec eux. Ça peut agacer, nous mettre aussi hors de nous.  Et on aurait bien envie de hurler : “CA SUFFIT MAINTENANT !” ou carrément de le passer sous la douche froide car il dépasse vraiment les bornes… Comment faire pour éviter ce genre de dérives et ramener le calme à la maison ?

Voici quelques pistes soufflées par Valérie Roumanoff, hypnothérapeute*.

 

Déculpabiliser

Et pour autant nous pouvons parfois, sans le vouloir, être à l’origine de ce type de comportements colériques. Et d’autres fois, ce n’est pas le cas, quoi qu’il en soit, parfois la situation nous échappe complètement… « La première chose, nous rappelle-t-elle, c’est de se débarrasser de la culpabilité car elle n’aide personne, ni nous, ni notre enfant. Mieux vaut essayer de prendre la situation du bon côté, de rester positif et surtout d’éviter les reproches qui n’aident pas non plus. »

Petit rappel à toutes fins utiles, cet enfant, on l’a fait à deux et quand on se lâche et critiquons notre ex, son père, c’est une partie de l’identité de notre enfant que l’on met à mal. Et même s’il ne s’en rend pas compte, ça peut le mettre en colère. « Il est important d’avoir conscience de ce que l’on communique à ses enfants, de faire attention à ses paroles, tous les jours. » rappelle la psychothérapeute. Et puis parfois, être seul.e avec ses enfants permet de mieux se connecter avec eux, il est donc important de tirer avantage de chaque situation et d’éviter de se lamenter sur son sort, parce se retrouver seul avec son (ou ses) enfant(s) est une situation temporaire.

« Déculpabilisez aussi votre enfant. Car s’il se met en colère ce n’est pas pour vous embêter ou parce qu’il ne vous aime pas, c’est seulement qu’il n’a pas trouvé d’autres moyens pour exprimer ce qu’il ressent à ce moment-là » nous dit Valérie Roumanoff. Car en effet, la colère est une émotion naturelle que tout le monde ressent et il s’agit de trouver le moyen d’aider son enfant à l’exprimer de manière appropriée. Ce n’est pas en lui disant qu’il est colérique ou capricieux que ça va aller mieux, au contraire. Les enfants essayent toujours de faire ce qu’on leur dit. Résultat : cela l’encouragera à continuer ses crises pour faire exister son « identité » d’enfant colérique ou capricieux. « Pour l’aider, préconise la psychothérapeute, il s’agit au contraire de le désidentifier à sa colère c’est à dire de lui faire comprendre qu’il n’est pas sa colère. Demandez-lui de la dessiner. Quelle forme a-t-elle ? Quelle couleur ? »

 

Bon à savoir

Jusqu’à l’âge de 3 ans, le cerveau d’un enfant n’est pas en mesure de lui faire gérer ses émotions. Alors il suffit de s’armer de patience et de ne jamais prendre ses colères pour une provocation mais simplement de le rassurer, l’apaiser et le consoler.

 

Expérimenter

Pour désamorcer sa colère, on peut notamment essayer, même si ce n’est pas facile mais souvent très efficace : d’accueillir cette colère, sans jugement. Regarder son enfant, l’écouter, sans intervenir. Ce qui pourra lui permettre de se sentir compris (même si ce n’est pas réellement le cas), soutenu et aimé. Et en général quelques minutes de cette acceptation silencieuse suffisent à calmer les plus grosses colères.

Puisque les enfants vivent dans le présent, ce qui vient de se passer n’existe plus pour lui dès lors qu’il se passe quelque chose de nouveau, profitez-en pour détourner son attention. Cela peut s’avérer également très efficace. Alors soyez créatif : montrez-lui un avion qui passe dans le ciel, dansez, chantez… ou n’importe quoi d’autres de léger ou drôle qui vous passera par la tête à ce moment-là.

Il est néanmoins important d’enquêter sur ce qui a bien pu mettre votre enfant dans cette colère. Analysez ce qui s’est passé avant et posez-lui des questions comme « quelque chose t’a contrarié à l’école ? »… Un enfant demande de l’attention, peut être que s’il vous voit absorbé trop souvent et / ou longtemps par votre smart phone, il se met en colère pour capter votre attention.

« La gestion des émotions est un apprentissage de toute une vie, nous rappelle Valérie Roumanoff. Et peu d’entre nous peuvent se targuer de les maitriser parfaitement, il est par conséquent mal venu de reprocher à ses enfants de ne pas parvenir à quelque chose que soi-même on a bien du mal à accomplir » n’est-ce pas ?

 

*Et auteur, entres autres de « Parent Solo » chez Eyrolles


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