Grands-Parrains L’association qui permet à des enfants privés de grands-parents de vivre des moments privilégiés avec des seniors ayant de l’affection à donner. Cette initiative nous vient de Michelle Joyaux qui a concrétisé cette judicieuse et utile idée en 1998 en créant son association Grands-Parrains. C’est en souvenir du bon temps passé chez sa […]
Grands-Parrains
L’association qui permet à des enfants privés de grands-parents de vivre des moments privilégiés avec des seniors ayant de l’affection à donner.
Cette initiative nous vient de Michelle Joyaux qui a concrétisé cette judicieuse et utile idée en 1998 en créant son association Grands-Parrains.
C’est en souvenir du bon temps passé chez sa grand-mère que cette octogénaire a voulu mettre en relation des personnes ayant l’âge de grands-parents et des familles manquant de papi et de mamie pour qu’ils deviennent en quelque sorte des grands-parents non génétiques.
Le sort des enfants défavorisé est dans son ADN: « Bien avant de fonder Grands-Parrains, nous emmenions chaque été en vacances, dans notre maison de campagne de l’Yonne, des gamins de l’assistance publique ». Bien des années plus tard, c’est son supérieur hiérarchique au ministère du Travail où elle était employée à l’époque qui l’a pique au vif en lui lançant un jour : “Tu ferais mieux de créer une association !” Je l’ai pris au mot… Et je l’ai embarqué dans notre histoire. Il est le premier vice-président de l’association.” Michelle Joyaux sait mobiliser les bonnes volontés, rassembler les énergies, pousser les portes.
La difficulté consiste à constituer des binômes qui se trouvent à proximité géographique, de s’assurer du sérieux des candidatures. Ce travail minutieux repose sur l’engagement des bénévoles de l’association dans ses dix antennes implantées dans l’Hexagone. Quatorze correspondants locaux ont la tâche de rencontrer les candidats et les familles des enfants. Au siège, c’est Rémi, le mari de Michelle, qui s’occupe de la logistique en croisant les données informatiques et en coordonnant le réseau. “C’est lui qui m’a convaincu de nous développer sur l’ensemble du territoire et ne pas rester cantonnés à l’Île-de-France, se souvient-elle. Il faut s’assurer de la volonté d’engagement des deux côtés, bien expliquer aux Grands-Parrains qu’ils ne doivent pas prendre la place des parents, éviter que les familles ne les considèrent comme des nounous de dépannage.
Bref ! Ce n’est pas simple…”
Les postulants grands-parents de substitution s’engagent à consacrer du temps à leurs petits filleuls en leur téléphonant et en leur écrivant régulièrement. Ils leur proposent aussi des sorties et leur font de petits cadeaux aux fêtes.
Et comme le ferait un vrai papi ou une vraie mamie, le rôle d’un grand-parrain consiste à créer un lien affectif durable avec des enfants à qui manque la relation de grands-parents. Les aïeuls naturels peuvent être décédés, très éloignés ou totalement désintéressés par suite d’une brouille familiale.
L’association demande aux postulants grand-parrains d’avoir au moins 50 ans, d’être vaillants et disponibles et d’avoir un logement permettant d’accueillir de temps en temps le ou les petits-filleuls pour le week-end et les vacances, afin de développer des liens privilégiés.
En vingt ans, 3 000 enfants ont été “grands-parrainés”. Ils sont aujourd’hui 200. Plus de 600 grands-parrainages sont réalisés, dont certains fonctionnent encore depuis 15 ans.
Michelle Joyaux a été Grande-Marraine de treize enfants depuis 1998. Des relations fortes qui se poursuivent encore, tandis que certains sont devenus adultes.
Le rôle de soutien à la parentalité de l’Association est indéniable et contribue à l’équilibre familial dans de nombreux cas. Il s’agit vraiment de solidarité entre les générations.
Grands parrains est une association nationale apolitique et non confessionnelle qui a plus de 10 antennes dans toute la France : www.grandsparrains.fr adresse internet : grandsparrains@orange.fr
