Peur de l’autre, de l’engagement, de l’échec… Quand nos peurs deviennent nos pires ennemies en empoisonnant nos existences, comment faire pour s’en libérer ? Voici des clés pour nous aider à les identifier, y faire face, les dépasser et s’apaiser. D’où vient la peur ? La peur est sans doute la plus ancienne et […]
Peur de l’autre, de l’engagement, de l’échec…
Quand nos peurs deviennent nos pires ennemies en empoisonnant nos existences, comment faire pour s’en libérer ?
Voici des clés pour nous aider à les identifier, y faire face, les dépasser et s’apaiser.
D’où vient la peur ?
La peur est sans doute la plus ancienne et la plus ancrée des émotions. Depuis la nuit des temps, l’homme, tout comme l’animal ressent de la peur.
La peur appartient toujours à notre histoire, à notre enfance et peut réveiller des pans entiers de notre vécu. La peur, c’est l’enfant qui panique en nous. L’enfant que nous étions et qui n’a pas forcément été accompagné dans ses peurs, finit un jour ou l’autre par les revivre dans sa vie d’adulte. Nos « monstres du placard », comme les nomment Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont les auteurs du livre J’arrête d’avoir peur ! ressurgissent tôt ou tard et nous handicapent de façon insidieuse ou totalement paralysante.
De la peur de conduire à la peur de s’exprimer en public, en passant par la peur d’être trahi en amour, elles sont multiples et nous empêchent bien souvent d’avancer.
Les reconnaitre et les accepter
Comme toutes les émotions, la peur a une fonction : c’est une alerte, un signal qui veille à l’intégrité de la vie en soi. Souvent très physique : nausées, sueurs froides, paralysie, fuite… la peur s’écoute et s’identifie. Pour lutter contre ses symptômes, il est essentiel de les reconnaitre, les accepter, les accueillir, sans jugement. Bref, de se laisser traverser.
Il peut aussi s’avérer très utile d’apprendre à identifier ses besoins dans chaque peur. Mettre des mots sur elles pour les comprendre peut nous y aider et nous permettre d’avancer. Cesser d’avoir honte et de culpabiliser, s’accepter et se faire du bien aussi et ça se travaille.
Se concentrer sur sa respiration
Parce que cela diminue nos sensations physiques émotionnelles et nous éloigne temporairement de nos ruminations. Lorsque l’on se sent envahi par la peur, pour diminuer la fréquence respiratoire et cardiaque, une respiration rapide en quatre temps égaux en cohérence cardiaque c’est à dire : un temps d’inspiration en prenant très peu d’air par le nez et en comptant jusqu’à deux ; un temps de blocage, durant lequel il ne faut ni inspirer ni expirer (sur deux temps) ; un temps d’expiration (sur deux temps) ; puis de nouveau un temps de blocage (sur deux temps). Réaliser cet exercice chaque jour pendant deux à trois minutes peut nous aider avec l’entraînement à faire diminuer notre peur. Avoir ensuite le réflexe d’effectuer cet exercice dès que les prémices d’une peur se font sentir peut s’avérer efficace pour endiguer la crise.
Marcher en conscience
Se concentrer sur le contact de nos pieds avec le sol, sur le rythme que notre corps impulse et le bercement profond de ce que nous ressentons. Marcher ainsi permet de ne plus être en état d’alerte, de contrôler son environnement et de se centrer sur soi.
La peur invite à la prudence et au courage
Même si elle est excessive et handicapante et qu’elle ne dit pas toujours la vérité, la peur peut devenir une alliée. C’est une alarme pour être plus à l’écoute de soi, plus empathique. Si l’on réussit à l’amadouer, elle nous permettra de nous sentir vivant et d’oser davantage de choses.
Pour aller plus loin
Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont, J’arrête d’avoir peur ! (éditions Eyrolles)
Pierre Massot, Émotion, sept étapes pour se comprendre (Albin Michel).
Stéphanie Hahusseau, Tristesse, peur, colère, agir sur ses émotions (Odile Jacob).
