Microbiote intestinal, cerveau et burn-out

Microbiote intestinal, cerveau et burn-out

Vous vous sentez fatigué, angoissé, voire à la limite de la dépression ? Et ce malgré des cures de vitamine C, magnésium et autres vitamines. La réponse est certainement dans votre flore intestinale, autrement appelée microbiote intestinal, puisque la recherche scientifique démontre aujourd’hui l’implication des bactéries intestinales sur notre psychisme. Un microbiote équilibré est indispensable […]

Vous vous sentez fatigué, angoissé, voire à la limite de la dépression ?

Et ce malgré des cures de vitamine C, magnésium et autres vitamines.

La réponse est certainement dans votre flore intestinale, autrement appelée microbiote intestinal, puisque la recherche scientifique démontre aujourd’hui l’implication des bactéries intestinales sur notre psychisme. Un microbiote équilibré est indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Microbiote, cerveau, dépression et burn-out, apparemment tout est lié. Explications.

 

Le microbiote : un organe sensible au stress

La « flore intestinale » ou microbiote se met en place durant les 3 premières années de l’existence et subit des variations tout au long de la vie. C’est un véritable écosystème qui se développe et vit au sein de notre tube digestif. Sa population est énorme : plus de 10.000 milliards de micro-organismes dont les bactéries plus de cent espèces, ce qui pèse près de 2kg pour un adulte. Le microbiote est d’ailleurs aujourd’hui considéré comme un organe à part entier. Et ces différentes espèces de bactéries dialoguent avec le cerveau via le sang, les glandes et les nerfs de notre corps. Et quand notre microbiote est mis à mal par le stress, un changement alimentaire ou la prise de certains médicaments, cela provoque un dérèglement de l’écosystème (aussi appelé Dysbiose). Et c’est notamment grâce au nerfs vague que des scientifiques ont compris le lien entre microbiote intestinal, cerveau et dépression.

En le rééquilibrant, nous pouvons donc traiter nos troubles mentaux puisque toutes ces petites bactéries, même si elles ne sont pas visibles à l’œil nu sont présentes dans l’intestin et jouent un rôle essentiel dans nos humeurs. C’est ce que de nombreux travaux scientifiques démontrent. Et d’ailleurs, les bactéries qui joueraient un rôle dans la dépression sont appelées des psychobactéries.

 

Comment savoir si son microbiote est désorganisé ?

Si vous avez fait un burn-out, ou que vous souffrez de stress chronique, c’est fort probable…
Et certains signes, comme la constipation ou des diarrhées régulières, des maux de ventre et la prise d’antibiotiques récente peuvent vous mettre la puce à l’oreille. S’agissant des antibiotiques, il est bon de savoir que l’on peut observer leur effet sur le microbiote jusqu’à quatre ans après la prise.

 

Comment se soigner ?

De nombreuses pistes pour traiter un microbiote désorganisé observé chez des patients souffrants de troubles de l’humeur existent : la transplantation fécale ou l’administration de probiotiques tels que Lactobacillus rhamnosus par exemple. Cette souche de bactérie a, en effet, déjà fait ses preuves en laboratoire, et pourrait être utilisée comme anxiolytique et antidépresseur chez l’Homme. Et il y a là un véritable enjeu de santé publique puisqu’en France, la dépression c’est 5 % des hommes et 8 à 10 % des femmes, soit trois millions de personnes concernées. Et c’est aussi près de 800 000 morts chaque année par suicide.

 

Le microbiote agirait sur d’autres pathologies

Les probiotiques, c’est-à-dire les bactéries ayant un effet bénéfique pour l’Homme, deviennent un vaste sujet de recherche. Le microbiote d’une personne en pleine forme diffère de celui d’un patient dépressif mais au-delà des troubles de l’humeur, on étudie actuellement beaucoup les liens entre microbiote et d’autres pathologies comme Parkinson, la sclérose en plaques ou l’autisme…

Concernant le microbiote, le diabète et la santé mentale, une étude vient de démontrer que santé mentale et diabète sont liés au changement de bactéries dans le microbiome intestinal. Quant aux symptômes ou marqueurs de ces pathologies, les antibiotiques peuvent les modifier.

 

Pour conclure

Il y a donc de véritables pistes à explorer pour prendre soin de notre microbiote. Un traitement par probiotiques ou simplement un changement de nos habitudes alimentaires (qui a un fort impact sur la composition de notre microbiote). Et rappelons-nous que les probiotiques, qui favorisent les “bonnes” bactéries intestinale, peuvent se trouver dans l’alimentation : la choucroute, le kéfir, les yaourts ou encore les légumes lacto-fermentés en sont riches.

 

Pour aller plus loin

Le charme discret de l’intestin de Guilia Enders (Actes Sud)

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