Les bienfaits du silence sur le cerveau

Les bienfaits du silence sur le cerveau

Contrairement aux idées reçues, le cerveau, lorsqu’il n’est pas sollicité, ne se met pas en veille. Il produit, au contraire, une activité puissante.   Fermer les yeux, s’isoler du bruit, être inactif sont bien trop souvent perçus comme des pertes de temps. Ces pauses sont pourtant essentielles et nécessaires au ressourcement psychologique et physiologique de […]

Contrairement aux idées reçues, le cerveau, lorsqu’il n’est pas sollicité, ne se met pas en veille.

Il produit, au contraire, une activité puissante.

 

Fermer les yeux, s’isoler du bruit, être inactif sont bien trop souvent perçus comme des pertes de temps. Ces pauses sont pourtant essentielles et nécessaires au ressourcement psychologique et physiologique de notre cerveau. Deux minutes de silence suffisent à ralentir les battements cardiaques.

 

Évacuer les toxines et se régénérer

Quand le cerveau fonctionne à plein régime, il consomme beaucoup de glucose. Ce qui génère énormément de détritus (en l’occurrence des protéines qui s’amassent).

Une “douche” du cerveau s’avère très importante en particulier dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Maladie liée à l’accumulation de protéines dans le cerveau justement, or beaucoup de chercheurs travaillent sur la manière dont on pourrait les évacuer plus facilement. Le sommeil, le calme pourraient donc être des pistes thérapeutiques, pas pour guérir la maladie mais au moins la ralentir.

 

Une piste confirmée ou un mal pour un bien

En septembre 2017, le chercheur en neurosciences Michel Le Van Quyen se réveille frappé de paralysie. Le diagnostic est simple : surmenage. Contraint au silence pendant plusieurs semaines, il expérimente une nouvelle vie et ses bienfaits. C’est ainsi qu’il prend conscience du besoin de silence du cerveau. Une fois guéri, s’appuyant sur des recherches scientifiques ainsi que sur sa propre expérience, il se consacre à l’écriture de son nouveau livre Cerveau et silence (aux éditions Flammarion). Son verdict est clair : le silence et la déconnexion sont indispensables à une bonne santé.

 

Ne rien faire est bon pour la santé

Silence corporel, silence acoustique, ­attentionnel, silence de la rêverie, de l’écoute, des yeux, de la méditation, ­silence de soi, telles sont les étapes du chemin parcouru dans Cerveau et silence, le livre à la fois scientifique et onirique qu’il a tiré de cette expérience. L’exploration des vertus biologiques et spirituelles du silence conduit bien au-delà du seul domaine de l’audition. Faire silence, c’est aussi savoir entendre l’autre, le regarder, s’oublier. Faire silence, c’est commencer à penser. Et à rêver.

 

Se concentrer et se construire

Très critique de l’excès de pollution ­sonore des grandes villes, de la saturation de l’ouïe par les écouteurs et aussi de la constante interruption de l’attention par les courriers électroniques ou la promiscuité du travail en open space, Michel Le Van Quyen nous rappelle que l’on vit dans une sorte d’économie de l’attention. Il affirme qu’un des objectifs de beaucoup d’entreprises du numérique est d’accaparer notre attention. Ce qui épuise notre cerveau.

Il fait par ailleurs référence à la chercheuse Gloria Mark qui a étudié les “open space”. Les conclusions sont alarmantes. La concentration des salariés sur une tâche est en moyenne de 11 minutes (avant d’être interrompus par une autre tâche). Par la suite, ils auront besoin d’environ 25 minutes pour de nouveau se concentrer sur la tâche.

L’accumulation de ces interruptions constitue ce que les psychologues appellent une surcharge cognitive. Ce qui donne ce sentiment d’avoir trop de choses à faire à la fois, sentiment qui peut aller jusqu’à la douleur physique.

 

L’oreille n’a pas de paupière

Aujourd’hui d’une manière générale, on est tous un peu dans l’inquiétude permanente de passer à côté de quelque chose.

Le silence est quelque chose de fondamental pour le bon fonctionnement cérébral. Les moments de déconnexion sont très importants pour favoriser la créativité, la concentration mais aussi la construction de soi.

Le silence absolu n’existe pas. Impossible donc de protéger naturellement nos oreilles du bruit. Or le bruit n’est pas seulement le ­vacarme du monde extérieur. Il est aussi le bruit interne de notre corps et de nos états mentaux. Pour supprimer ou faire taire ce bruit-là, rien de telle que de se laisser aller à des rêveries. Aller se promener dans la nature et méditer peut également s’avérer salvateur.

 

« L’esprit calme engendre des pensées qui soignent », conclut Michel Le Van Quyen dans son ouvrage. Et si nous réapprenions à écouter le silence.

 

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FAITES  DU  BRUIT  !!!

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