Comment devient-on pervers narcissique ?

Comment devient-on pervers narcissique ?

Si le terme, surmédiatisé, semble de plus en plus galvaudé, il n’en reste pas moins qu’une personne sur 100 serait un pervers narcissique. Nous sommes donc tous à priori amenés à en croiser un jour. Ils peuvent être un conjoint, un père, une mère, un(e) ami(e), un patron, un(e) collègue. Séduisants, sympathiques, ils plaisent par […]

Si le terme, surmédiatisé, semble de plus en plus galvaudé, il n’en reste pas moins qu’une personne sur 100 serait un pervers narcissique.

Nous sommes donc tous à priori amenés à en croiser un jour. Ils peuvent être un conjoint, un père, une mère, un(e) ami(e), un patron, un(e) collègue. Séduisants, sympathiques, ils plaisent par leur côté charmeur et flatteur.

Mais très vite, à leur contact, un malaise s’installe. Le pervers narcissique asservit peu à peu son entourage en leur faisant croire qu’il ne veut que leur bonheur, leur bien, tout en les dénigrant et en les humiliant constamment, l’air de rien. Leurs victimes entrent alors dans une spirale infernale de culpabilisation et de dévalorisation. Une personnalité toxique, qui fait des ravages sur son passage. Mais naît-on ou devient-on manipulateur ? Quelle est l’origine de ce trouble psychologique ?

Un trouble qui se développe dès l’enfance

À priori on ne nait pas pervers narcissique on le devient et selon Freud : « on ne devient pas pervers on le reste. » Un enfant met au moins quatre ans à découvrir l’autre. Pour le bébé, la mère est un objet sensoriel : elle nourrit, sécurise, enveloppe. C’est une odeur, une voix, mais pas vraiment un autre individu. À partir de l’âge de quatre ans, l’enfant comprend que sa maman est une personne qui peut imposer sa loi, ses intentions, ses croyances.

Et selon Boris Cyrulnik : « on ne devient vraiment adulte que quand on accepte l’idée que sa mère aussi est une personne.
Mais si l’enfant a été trop cocooné, ça le met « en appauvrissement affectif » et d’ajouter : « un parent trop protecteur, amoureux de son enfant, émerveillé de l’avoir mis au monde et qui pense que sa valeur ne tient essentiellement que par cet enfant, va tout faire pour lui mais ne l’autorisera pas à aimer quelqu’un d’autre que lui. » Ce qui équivaut à le mettre dans une prison affective provoquant ainsi un arrêt de son développement.

Aux racines du mal

Le risque, si en plus on le gâte plus que de raison, le flatte plutôt que le valoriser, lui passe tout en allant même au-devant de ses désirs, c’est qu’il se mette à régenter toute la maisonnée avec ses caprices. Adulte, il risque de rester coincé dans le syndrome de toute puissance infantile et de conserver alors toute sa vie un comportement très proche de celui qu’il avait dans sa prime jeunesse pour obtenir ce qu’il voulait : à la fois charmeur, manipulateur et tyrannique.

Mais il est évidemment très complexe de savoir précisément comment un individu développe des comportements pathologiquement pervers et narcissiques pour finir par devenir un prédateur qui manipule et met sous emprise son entourage. Il s’agit d’hypothèses et bien souvent d’un faisceau de raisons qui mènent un individu à se comporter en despote. Toujours est-il que ces personnes, pour se protéger de mauvais traitements, se sont dissociées. C’est-à-dire qu’elles fonctionnent dans le déni total de leur corps, sensations, émotions et de leurs besoins fondamentaux.

Les pervers narcissiques fonctionnent de manière mécanique sans empathie sur autrui et ne se remettent jamais en question. D’un égocentrisme forcené, ils blessent l’autre volontairement ou pas pour s’alléger de leur propre mal être, provoquant ainsi de considérables dégâts chez leurs victimes.

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